(Originellement écrit en 2014).
J’avais espoir en ces soit-disant grands hommes,
Je les pensais capable d’être le chantre de grandes idées.
Je me trompais, en somme
Mais je suis enfin désillusionnée.
Désenchantée, mon cœur ne rit plus
Alors que face à nous, on élève l’exclusion comme valeur
L’envie de sourire; s’est lentement tue
Perdue dans la colère, les larmes et la peur
Et j’ai si mal, si mal à mon cœur
Celui-ci est avide des grands rassemblements
Celui-ci recherche désespérément la chaleur
De la beauté des idéaux des Grands.
Et j’ai si mal, si mal à mon âme
D’avoir cru en ces trompeurs, ivre de pouvoir
Qu’au fond d’eux, il y avait cette fragile flamme
Qui saurait transformer en réalité nos espoirs
Oh j’ai mal, parce que la division est proche.
J’ai mal car avoir opprimer et déclasser sont les mots d’ordre
J’ai mal parce que le rejet et la haine s’accrochent
A tous ces mots jetés pour créer le désordre.
Mais, indomptable, la volonté renaît.
Elle se lève difficilement, encore un peu frèle
Elle révèle et met en lumière tous ces vœux secrets
De changement et d’émancipation, et brille l’étincelle.
Oh cette lumière deviendra aveuglante
Car, finalement j’y crois encore
La chaleur du rassemblement sera éblouissante.
Oh non, le sentiment de justice n’est pas encore mort.
Ne tuez pas encore cette fougue ardente
Des mouvements qui espèrent, qui se soulèvent.
Car ce n’est que l’expression exceptionnellement saisissante
D’âmes qui embrassent encore leurs rêves.
Et même si j’ai mal au cœur, même si j’ai mal à l’âme
Malgré les coups portés, malgré les attaques infâmes,
J’y crois encore moi aussi.